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ZAC Laubis : une première déconstruction riche d’enseignements

Publié le 27 octobre 2020

L’expérience de la déconstruction de deux bâtiments à la ZAC Laubis (Seilh, 31) s’est déroulée pour nous sur la trame d’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) complète et a donné lieu à un chantier à 70% d’insertion (association AMAE, Atelier de Menuiserie Associatif et expÉrimental, agréée association d’insertion) avec des formations certifiantes travaux en hauteur et pose d’échafaudage.

Nous savons faire mais restons humbles car nous estimons qu’il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans cette filière et pensons qu’il faut impliquer chaque acteur rencontré à cette fin.

Plan-chantier_Laubis

Cette opération a permis de dégager les premiers principes d’une méthodologie de partenariat sur la déconstruction/réemploi dans le cadre d’un chantier. En voici les grandes lignes.

Le process réemploi nécessite de base une phase de diagnostic ressource, une sorte de gros inventaire des matériaux dans lequel on mesure leur capacité à être réemployés, leur localisation, leur dangerosité ou non. On établit aussi la manière dont ils vont être démontés, stockés et comment ils vont être réemployés (préconisation).

La fin de cette première phase est un check-point, on regarde si le jeu en vaut la chandelle, s’il y a une quantité de matériaux suffisante, qu’on est en capacité de les déposer et qu’ils ne sont pas dangereux, amiante, plomb et termites notamment.

La deuxième phase est la construction et la notification d’un marché : est-ce un marché public restreint, un simple convention de marché... Ces choix ont une répercussion sur le prix du marché et sur les valeurs sociales qu’on souhaite inscrire dans cette opération. Marché public ouvert aux entreprises, marché avec clause d’insertion, marché restreint avec clause d’insertion... On est à ce stade devant un arbre décisionnel qui aura un poids sur l’aspect financier du marché.

En somme selon les contraintes de temps et financières, il est possible de proposer une AMO (Assistance à Maîtrise d’Ouvrage) complète, diagnostic ressource, aide à la constitution des marchés, DCE (Dossier de Consultation des Entreprises), suivi de chantier et accompagnement des matériaux (traçabilité, documents de cession, préconisation, aval sur site ou hors site, enlèvement vers plateforme de revente).

La proposition d’une mission complète dépend à la fois du degré d’investissement de la Maîtrise d’Ouvrage (MO) sur la question du réemploi et de l’établissement d’une relation de confiance entre elle et nous. Il ne s’agit pas d’une simple prestation car nous souhaitons que la MO s’implique en vue de développer la filière, chaque opération doit être manifeste avec un retour critique des acteurs concernés.

Aujourd’hui le réemploi, malgré une méthodologie claire, reste un terrain expérimental, nous en sommes à construire cette filière et à nous équiper d’outils pour la mettre en place du côté opérationnel comme du côté maîtrise d’ouvrage, la méthodologie reste à être adaptée à chaque situation et avec chaque nouvel acteur rencontré.

Deuxième possibilité selon les contraintes de temps nous pouvons proposer un diagnostic ressource et accompagnement des matériaux (traçabilité, préconisation, aval sur site ou hors site).. Dans ce cas toute la partie administrative et le montage/notification/consultation des marchés est à la charge de la maîtrise d’ouvrage.


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